Le paludisme dans le foyer de l’Oyapock (Guyane): Incidence des accès palustres chez les amérindiens de Camopi

La région de l’Oyapock constitue le second foyer d’endémie palustre de la Guyane après celui du Maroni. Moins étudié que ce dernier, il s’en distingue par la présence d’une population uniquement amérindienne sur la rive française et par une forte présence de Plasmodium vivax associé à Plasmodium falciparum.

L’objectif de cette étude est de préciser les taux d’incidence des accès palustres survenant à Camopi, bourg de 15 hameaux rapprochés regroupant la majorité de la population du cours moyen de l’Oyapock, fleuve frontalier avec le Brésil.

Un diagnostic et un relevé précis des accès palustres (fièvre constatée ou histoire de fièvre dans les 48 heures + formes asexuées de Plasmodium sans autre étiologie évidente) ainsi qu’une évaluation de la population amérindienne concernée ont été mis en place.

L’étude s’est déroulée sur deux ans. Le taux d’incidence moyenne annuel est de 486 p. 1000 , globalement identique selon l’espèce : 248 p. 1000 pour P. falciparum versus 259 p. 1000 pour P. vivax.

La deuxième espèce se manifeste avant tout chez les enfants (402 p. 1000 versus 92 p. 1000 pour les adultes). L’incidence de P. falciparum est plus fluctuante au cours de l’année et d’une année sur l’autre. Les infections mixtes pouvant être dépistées par microscopie sont rares.
Avec un taux annuel d’environ 500 p 1000, le paludisme est fortement implanté en Guyane dans le foyer de l’Oyapock.

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