L’histoire de la région est fortement influencée par la géographie et les obstacles qu’elle dresse devant l’homme.
Il semble en particulier y avoir eu, et ce dès le XVIe siècle un clivage très net entre groupes des forêts de l’intérieur et groupes côtiers tournés vers l’océan.

Ainsi, les Galibi d’alors connaissaient infiniment mieux l’ensemble des populations allant de l’Orénoque à l’Amazone, que celles peuplant leur arrière-pays, quoique des contacts aient existé et que la coupure ait été accentuée par la pression coloniale.

Il serait illusoire de croire que le passé précolombien fut une idyllique période de paix durant laquelle des peuples différents par la langue, la culture, l’histoire et l’économie, vivaient dans l’harmonie perpétuelle, chacun cantonné sur son petit bout de forêt.

On sait aujourd’hui, grâce aux éléments que l’on possède sur la diversité ethnique et linguistique, sur la relative diversité culturelle, sur l’occupation et l’abandon successif de sites convoités, grâce aussi à l’existence de sites fortifiés, et grâce aux traditions orales sur les pratiques guerrières, que le pays eut très tôt une histoire mouvementée.