Pratiques de chasse dans un village isolé du centre de la Guyane : évaluation de l’impact sur les populations animales

Dans le cadre des études préalables à la mise en place d’un parc national en Guyane, la Mission pour la création du Parc de la Guyane et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) ont mené une étude des modes de chasse dans plusieurs villages faisant partie de la zone concerné par le projet (Richard-Hansen, 2000), afin d’évaluer la durabilité des pratique actuelles et la pérennité des ressources animales, selon des protocoles inspirés de nombreuses études en Amazonie (Robinson & Redford, 1991 ; Robinson & Redford, 1994 ; Bodmer et al., 1997).

Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans la réflexion globale initiée par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable et l’ONCFS concernant la chasse en Guyane.

Les résultats présentés ici concernent le village de Saül, situé au centre du département et exclusivement désservi par voie aérienne. La population permanente est d’environ 50 habitants d’origine créole, Hmong, Saramaka et métropolitaine.
La chasse y est pratiquée de longue date. Elle représente une ressource alimentaire d’appoint culturellement très ancrée mais généralement non de subsistance au sens strict.