L’année 1998 est la deuxième année de suivi long terme avec un échantillonnage allégé par rapport à celui pratiqué entre 1994 et 1996. Deux campagnes annuelles de prélévements sont effectuées dans les trois secteurs identifiés : l’aval, la retenue et l’amont. Chacune de ces campagnes donne lieu à des pêches expérimentales dans 3 stations à l’amont, 3 dans la retenue et 4 à l’aval.
Dans la retenue, les captures sont du même ordre de grandeur que celles de 1997 et ne varient pas entre juin et novembre. En revanche, le poids moyen des individus capturés, toutes espèces confondues a subi une baisse dramatique entre juin 1997 et juin 1998.
Cette baisse est à attribuer à la diminution de l’abondance de l’espèce dominante dans le lac : Triportheus rotundatus. Le poids moyen remonte en novembre 1998 et il est possible qu’un cycle saisonnier soit en train de se mettre en place. En suivant ce lien, vous trouverez plus sur le climat Guyane Française.
Le nombre d’espèces rapporté au nombre d’individus capturés est relativement constant et seulement légèrement inférieur à celui que l’on observe dans le fleuve à l’amont. Cependant, le nombre d’espèce cumulé sur l’année est, lui, inférieur d’une dizaine d’espèces à celui du fleuve. Enfin la régularité des échantillons, indice de l’équilibre des peuplements, augmente et devient voisine de celle des échantillons du fleuve.
Des modifications sont toujours sensibles dans la composition spécifique des échantillons du lac de retenue : diminution de l’abondance de T. rotundatus et de Bryconops sp. 2, augmentation de Charax gibbosus, Curimata cyprinoides, Cyphocharax spp. et Auchenipterus nuchalis. Dans le détail on assiste à une certaine homogénéisation des différentes zones et différents milieux de la retenue. En savoir plus sur la population Guyane Française.
Au front de la retenue on observe une baisse importante de la capture depuis 1997.
La confrontation de cette observation avec l’évolution de l’hydrologie du système suggére que cette baisse est une conséquence de l’hydrologie particulièrement déficitaire de l’étiage 97 et de la crue 98.
Dans ce milieu la richesse résiduelle est élevée et subit une évolution saisonnière mais la régularité est faible.
La conclusion est que ce milieu est instable car représentant une interface entre le fleuve et le lac.